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En psycholinguistique, la question de savoir si les locuteurs ont une perception des unités morphologiques a surtout été examinée dans la perspective de l’apprentissage de la lecture. On dispose d’un certain nombre d’arguments en faveur d’une distinction entre la perception d’une unité linguistique et son analyse consciente (Morais et Kolinski, 1994). Par conséquent, du point de vue de la lecture, la question de savoir si les unités morphologiques constituent des unités de traitement pour le lecteur est distinguée de celle de la nécessité, pour l’apprenti lecteur, de procéder à une analyse explicite des morphèmes en vue de maîtriser la lecture. C’est dans cette deuxième perspective que se situe l’étude présente.