Les pratiques médicales de sevrage du patient alcoolo-dépendant. Influence de la conférence de consensus de 1999

M Bungener, C Despres, L Demagny - Alcoologie et addictologie, 2011 - hal.science
M Bungener, C Despres, L Demagny
Alcoologie et addictologie, 2011hal.science
Objectifs: face à l'hétérogénéité de la prescription et des modalités de sevrage du patient
alcoolo-dépendant, la Société française d'alcoologie a organisé en 1999 une conférence de
consensus pour promouvoir des recommandations de bonnes pratiques, notamment
sevrage ambulatoire en première intention, préconisation médicamenteuse,
accompagnement psychosocial. En l'absence de dispositif intégré d'évaluation de l'impact
de la conférence, l'objet de l'article est de voir s' il est possible de déceler, cinq ans après la …
Objectifs
face à l'hétérogénéité de la prescription et des modalités de sevrage du patient alcoolo-dépendant, la Société française d'alcoologie a organisé en 1999 une conférence de consensus pour promouvoir des recommandations de bonnes pratiques, notamment sevrage ambulatoire en première intention, préconisation médicamenteuse, accompagnement psychosocial. En l'absence de dispositif intégré d'évaluation de l'impact de la conférence, l'objet de l'article est de voir s'il est possible de déceler, cinq ans après la diffusion des recommandations, une évolution positive des pratiques de prescription de sevrage tant en médecine générale que dans les structures spécialisées.
Méthode
elle repose sur l'analyse statistique comparative de données issues des dossiers médicaux de patients ayant effectué un sevrage en ville (326) ou en institution (153) en 1999 et 2005.
Résultats
en médecine générale, on note entre 1999 et 2005 un engagement plus fort des médecins. Le nombre de patients sevrés a doublé en valeur absolue (49/97) et leur proportion par rapport aux patients déclarés alcoolo-dépendants est passée de 42 % à 47 %. On observe également une tendance à l'harmonisation des pratiques de sevrage, avec par exemple une augmentation, bien que non significative, des prescriptions de benzodiazépines (BZD, 56,3 % en 1999, 64,9% en 2005). De même, un accompagnement psychosocial est mis en place pour 25 % des patients au lieu de 13 %. Le mouvement d'adhésion aux recommandations s'avère très significatif pour les sevrages en milieu spécialisé. Ainsi, le taux de prescription de BZD seules ou associées est passé de 64,8 % en 1999 à 97,5 % en 2005, et la durée de traitement a été réduite de 13,2 à huit jours.
Discussion
au-delà des limites méthodologiques, la discussion souligne les différences de patientèle entre généralistes et services spécialisés, ainsi que la spécificité mais aussi la complémentarité de leurs pratiques respectives.
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