Au sein de la communauté scientifique du Supply Chain Management (SCM), il est aujourd’hui largement reconnu que les Relations Clients-Fournisseurs (RCF) offrent des opportunités aux firmes pour créer des avantages stratégiques et réaliser des gains opérationnels et financiers importants (Calvi et al., 2014). Il est pourtant tout aussi reconnu que ces relations sont des sources fortement potentielles de risques. Ainsi faut-il que les entreprises sachent tirer le meilleur parti des échanges, c’est-à-dire qu’elles soient en mesure de développer des rapports" gagnant, gagnant" avec leurs fournisseurs et d’assurer la qualité de leur approvisionnement à moindre coût, à moindre imprévisibilité et à risques réduits. La gouvernance des échanges avec leurs partenaires doit ainsi être au centre des préoccupations des entreprises (Lavastre et al., 2014).

Cet article pose le questionnement suivant: dans quelle mesure les dispositifs de gouvernance inter-organisationnelle permettent à l’entreprise,(1) d’améliorer la performance de son SCM,(2) d’acquérir un pouvoir d’action en contexte de chaîne logistique, et (3) de réduire la fréquence et les effets des comportements déviants en contexte de relations interorganisationnelles?