La production d'espaces sociaux urbains multiples et superposés à partir du développement des jardins collectifs: l'exemple lyonnais
F Bally - 2021 - shs.hal.science
2021•shs.hal.science
Cette thèse porte sur la production d'espaces sociaux au sein des jardins collectifs urbains
dans le contexte de la métropole de Lyon. L'approche théorique mobilisée est celle de Henri
Lefebvre: l'espace est un produit social et la ville est le produit de pratiques et de
représentations de classes dominantes (les acteurs publics) où les habitants ont bien peu
de marges de manœuvre pour agir. Nous considérons ainsi chaque espace de la ville
comme multi facettes, c'est-à-dire pouvant revêtir une multiplicité de spatialités …
dans le contexte de la métropole de Lyon. L'approche théorique mobilisée est celle de Henri
Lefebvre: l'espace est un produit social et la ville est le produit de pratiques et de
représentations de classes dominantes (les acteurs publics) où les habitants ont bien peu
de marges de manœuvre pour agir. Nous considérons ainsi chaque espace de la ville
comme multi facettes, c'est-à-dire pouvant revêtir une multiplicité de spatialités …
Cette thèse porte sur la production d’espaces sociaux au sein des jardins collectifs urbains dans le contexte de la métropole de Lyon. L’approche théorique mobilisée est celle de Henri Lefebvre : l’espace est un produit social et la ville est le produit de pratiques et de représentations de classes dominantes (les acteurs publics) où les habitants ont bien peu de marges de manœuvre pour agir. Nous considérons ainsi chaque espace de la ville comme multi facettes, c’est-à-dire pouvant revêtir une multiplicité de spatialités (géographiques, démographiques, écologiques, politiques...). L’espace n’est ainsi pas le simple réceptacle d’activités au sein de la ville, mais aussi un analyseur des forces et de la société dans laquelle il s’insère. L’objet jardin collectif urbain renvoie à toutes les pratiques de jardinage qui se font de manière collective en ville, c'est-à-dire impliquant plusieurs individus qui vont aménager un espace public pour en faire un lieu de verdure. Cette verdure prend la forme de fleurs d'ornements, d'arbres jeunes, d'herbes hautes, mais aussi de potagers avec des arbres fruitiers, des plants de tomates, de courges, etc. Nous usons d’une méthodologie qualitative mêlant observations régulières sur les jardins et entretiens avec des acteurs jardiniers et des acteurs institutionnels chargés du développement de ces jardins. Au cours de nos travaux, nous avons identifié deux principales formes de jardinage collectif sur la ville de Lyon : les jardins partagés et les jardins de rue. Le jardinage renvoie ainsi à toutes les pratiques liées au travail de la terre : bêcher, arroser, retourner le sol, établir un plan de culture et bien entendu planter. Cependant, d'autres pratiques quotidiennes sont mises en œuvre par les jardiniers qui ne se limitent pas au jardinage, faisant ainsi émerger différentes spatialités. En analysant l’histoire de ces jardins collectifs, nous pointons un ensemble de spatialités produites, qui nous permettent ensuite d’interroger la production d’espaces sociaux sur les jardins partagés et jardins de rue. Nous montrons que les pratiques de ces acteurs engagés sur les jardins collectifs ainsi que les pratiques des acteurs institutionnels sur ces jardins (financements, soutiens divers...) produisent différents espaces sociaux tels qu’environnemental, collectif, citoyen, institutionnel, individuel, qui se superposent sur ces lieux. Ces espaces sociaux produits par les jardiniers peuvent être complémentaires ou rentrer en conflit produisant ainsi des pertes de sens pour les acteurs impliqués.
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