Les auteurs ont induit des mutations chez l'Ophiostoma ulmi, l'agent responsable de la maladie hollandaise de l'orme, en traitant des cellules levuriformes de souches sauvages à l'agent mutagène N-méthyl-N′-nitro-N-nitrosoguanidine (MNNG). Ils ont observé que les mutations conférant la résistance au bénomyl sont induites à une fréquence maximale par des traitements ne laissant que de 4 à 10% de survivants. Le taux de survie varie en fonction de la concentration de MNNG et de la durée d'exposition et dépend également de la concentration de cellules, de l'âge des cellules, ainsi que du pH et de la composition chimique de la solution-tampon dans laquelle sont placées les cultures. Les auteurs ont déterminé les conditions optimales pour l'induction de mutants : des cultures de cellules levuriformes en phase exponentielle de croissance sont placées, à une concentration de 2 × 10⁷ cellules/mL, dans une solution phosphate ajustée à pH 7,5 et traitées au MNNG (20 μg/L) pendant 90 min, avec agitation. La proportion de mutants auxotrophes parmi les survivants augmente d'un facteur de 200 et plus lorsqu'on utilise l'enrichissement à la nystatine. Presque tous les mutants auxotrophes analysés sont toujours fertiles et portent une mutation récessive affectant un locus nucléaire unique. La résistance au bénomyl est un caractère dominant. Mots clés : Ophiostoma ulmi, maladie hollandaise de l'orme, mutations, N-méthyl- N′-nitro-N-nitrosoguanidine.