Chez les graminées, l'hybridation interspécifique survient entre espèces de hordées et donne naissance à des espèces allopolyploïdes. Afin d'examiner le biais dans la transmission de l'ADN cytoplasmique lors de ces hybridations, la séquence de l'extrémité 3' du gène chloroplastique ndhF a été comparée chez 29 espèces de hordées allopolyploïdes contenant le génome nucléaire St combiné à des génomes nucléaires H, I, Ns, P, W, Y ou Xm. Ces séquences ndhF ont également été comparées avec celles provenant d'espèces diploïdes ou tétraploïdes possédant les génomes H, I, Ns, P, W, St ou Xm. Les séquences d'ADNcp étaient très semblables entre paires d'espèces (0-6 substitutions, soit 0,8 %) parmi les accessions diploïdes, allotétraploïdes, allohexaploïdes et allooctaploïdes contenant le génome nucléaire St. Une analyse « neighbor-joining » des séquences a montré que les séquences ndhF provenant d'espèces contenant le génome St formaient un clade fortement supporté. Les données indiquent une forte préférence pour la transmission de l'ADNcp provenant du parent contribuant le génome nucléaire St lors d'hybridations entre espèces de hordées. Cette préférence était inchangée en présence des génomes nucléaires H, I, Ns, P, W ou Xm et s'est avérée indépendante de la distribution géographique des espèces et du mode de reproduction. Les données suggèrent que les hybridations ayant eu le parent à génome St comme parent femelle pourraient avoir eu plus de succès.Mots clés : hybridation interspécifique, hérédité cytoplasmique.[Traduit par la Rédaction]